Les enjeux du site

Pour répondre à la perte de la biodiversité, l'Europe a souhaité créer un réseau de sites pour préserver les espèces et les habitats les plus menacés.

Le Marais du Grand Hazé est intégré au réseau de site Natura 2000 au titre de la Directive Habitat Faune Flore. Il constitue ce qu'on appelle une Zone Spéciale de Conservation dans laquelle certains milieux de vie et plusieurs espèces dites "Natura 2000" ont été identifiées comme particulièrement rares et/ou menacées à l'échelle européenne.

Les principaux enjeux écologiques sont définis à partir de l'évaluation de la valeur patrimoniale du marais, de son état de conservation et des menaces qui pèsent sur lui.

Si on distingue habituellement les enjeux liés aux habitats des enjeux liés aux espèces, il existe le plus souvent un lien direct entre ces deux paramètres puisque les milieux les plus rares ont tendance à abriter logiquement les populations d'espèces les plus rares.

 

Ainsi, les enjeux écologiques prioritaires sont les suivants :

- la tourbière tremblante ou les radeaux flottants notamment pour la grande douve (plante rare) ou encore la diversité entomologique,

- les prairies humides plus ou moins tourbeuses et les mégaphorbiaies pour la présence de nombreuses espèces d'insectes et passereaux paludicoles,

- les habitats aquatiques (fossés, mares, grèves...) et particulièrement les eaux les plus pauvres en nutriments qui abritent de nombreuses espèces végétales à préserver telles que le fluteau nageant, l'utriculaire citrine, l'hottonie des marais ou encore la pilulaire...

 

D'autres enjeux sont relayés au plan secondaire parce qu'ils nécessitent moins d'intervention humaine, citons pour exemple :

- la roselière pour les nombreux oiseaux qui en dépendent,

- les vieilles jonçaies, les moliniaies et les prairies mésohygrophiles entretenues actuellement par pâturage extensif,

- la tourbière boisée qui abrite notamment la fougère des marais et la laîche blanchâtre...

 

Une règle d'or est de maintenir la diversité des habitats, c'est à dire de préserver le plus grand nombre de milieux différents existants pour satisfaire un plus grand nombre des exigences écologiques des espèces végétales et animales.

 

 

 Du milieu aquatique au boisement : eau libre au premier plan, tapis de Millepertuis des marais, Joncs diffus, Roselière et bosquets de saules en arrière plan (21 11 2012)